CULTURE LOCALE ET RACIALE
ELFES NOIRS ; Fonctionnement administratif et gouvernement
– maison royale régnante héréditaire mais choix possible pour l'héritier d'accepter ou non le trône.
– si pas d'héritier direct ou éloigné, les maisons nobles se réunissent pour débattre et choisir un roi. Souvent il s'agit pour les prétendants de se combattre sous le regard du volcan - à la loyale - pour se départager, d'autres fois le choix du nouveau souverain est le fruit de nombreux et sombres complots.
– le souverain est maître, bien qu'entouré de conseillers issus des maisons nobles et de la maison royale. Il ne peut être destitué de manière légale. Ce qui n'empêche pas les assassinats.
– les maisons nobles dirigent leurs terres et les groupes nomades qui leurs sont soumis.
– les nomades sont des groupes d'elfes ne souhaitant pas s'installer en ville et sont moins dépendants des autorités. Ils se gouvernent eux-mêmes entre eux et lorsqu'ils ont un problème avec un sédentaire, c'est l'autorité royale qui intervient. Ils sont en revanche tenus de répondre à l'appel du roi lors d'une guerre.
– comme les elfes sylvains, les elfes noirs n'ont pas de divinités à proprement parler. Ils vénèrent seulement le Pic du feu en tant que symbole de leur énergie et de leur force, sans pour autant le mystifier. Le volcan est devenu leur rituel de passage à l'âge adulte.
– ce rituel consiste à rester méditer une semaine sur le volcan (qu'il soit en éruption ou pas), puis, au terme de la semaine, de le traverser par un pont de cordes et de bois peu rassurant ni stable.
– vu le peu de végétaux qu'on peut cultiver sur leurs terres, les elfes noirs consomment beaucoup de viande, des champignons et quelques maigres céréales, en particulier du riz.
– ils parlent le sombre elfique, qui dérive de l'ancien elfique. On dit que c'est une langue maudite et ceux qui la manient mentent comme ils respirent. Leur alphabet est resté la calligraphie elfique.
– quand un elfe noir meurt, on considère que son âme rejoint le volcan, autrefois puissante source d'énergie magique. Pour les elfes importants, la cérémonie consiste à rendre son corps au feu, en l'immergeant dans la lave sous les chants funèbres. Pour les elfes de moindre importance, trop loin ou trop pauvres pour offrir de telles funérailles, ils se contentent de monter un bûcher funéraire pour incinérer le corps. Les cendres sont parfois récupérées pour rejoindre les ancêtres.
– les mariages sont rarement affaire d'amour : du fait du petit nombre de femmes, les parents de la désirée donnent des épreuves aux prétendants, qui peuvent être diverses et variées. Cela peut aller d'un simple combat à une quête périlleuse dont rares pourraient être les survivants. Cette pratique est entrée dans la coutume des maisons nobles principalement, mais également de toute famille ayant une certaine importance ou une certaine renommée, qu'il s'agisse d'un artisan très doué ou d'un guerrier légendaire, et a pour but de ne permettre qu'aux plus forts de trouver épouse et de concevoir une descendance.
– les enfants hors mariage ne sont pas tolérés, en raison de la faible natalité des elfes. Il se peut toutefois que les bâtards soient gardés, mais seront rarement bien vus.
– les esclaves sont nombreux chez les elfes noirs, notamment en ville et dans les campagnes sédentaires pour accomplir les tâches pénibles et ingrates. Rares sont les humains traités avec un minimum de dignité, bien souvent, du fait de leur profusion - grâce aux nombreux marchands d'esclaves venus du sud - ils doivent travailler jusqu'à épuisement ou n'ont que peu accès à de quoi se nourrir.
– il y a également des esclaves royaux qui s'occupent de tâches plus administratives comme la rédaction de contrats avec les esclavagistes ou autres marchands. Mais il est très rare qu'un humain connaisse et maîtrise la langue et l'alphabet des elfes noirs.
– un esclave est la propriété de son maître. Celui-ci peut en disposer comme il le souhaite et a droit de vie et de mort sur lui. Il n'est pas rare que des femmes servent d'esclaves sexuelles ou de croiser des esclaves dans les bordels de la capitale.
– en revanche, il est très mal vu d'avoir un enfant avec un humain. Les demi portions, lorsque découverts par les autorités, sont systématiquement supprimés. Un elfe noir qui cache l'existence d'un tel bâtard peut être très sévèrement châtié.
ELFES SYLVAINS ; Fonctionnement administratif et gouvernement
– la maison royale se perpétue de manière héréditaire, cependant l'héritier peut refuser de monter sur le trône s'il ne s'en sent pas digne. En ce cas, comme chez les elfes noirs, les maisons vénérables et honorables se réunissent pour choisir le nouveau souverain.
– il n'y a pas d'épreuve pour devenir roi. Ce sont aux Anciens de débattre pour choisir la personne la plus apte à cette dignité. Lors de cette période, généralement assez longue, le pays est comme paralysé et coupé de tout contact avec l'extérieur.
– les elfes n'ont pas de monnaie. Ils estiment qu'ils n'en ont pas besoin pour vivre et s'échangent donc des biens de valeur équivalente, ou des services. Il n'y a donc pas de corruption en Mähnvald, ni de miséreux.
– il n'y a pas de religion elfique, du moins plus depuis plusieurs siècles. Les elfes ont accumulé suffisamment de connaissances pour conclure que le monde n'était pas régi par des dieux, mais par des forces naturelles et physiques (ou magiques) qu'il n'est pas certes pas aisé de comprendre, mais qui n'ont pas d'origine divine.
– les elfes sont végétariens. Ils pourraient manger de la viande, mais ne le désirent pas, car ils ont tous été éduqués dans le respect de la nature et du vivant.
– les elfes parlent le nouvel elfique, qui est très proche de l'ancien elfique, langue autrefois usitée pour la magie. Quant à leur alphabet, c'est la calligraphie elfe.
– quand un elfe meurt, la famille et les amis se réunissent pour porter le deuil et chantent pendant un jour et une nuit. Le corps est lavé, purifié et mené vers une clairière ou un endroit que le mort appréciait en particulier. Là, on chante pour que la terre l'avale puis on plante un arbre qui lui correspondait et des chants autrefois emprunts de magie aidaient à fortifier l'arbre. La vie est donc un cycle.
– le mariage à proprement parler n'existe pas. Les elfes se choisissent et s'aiment, partagent leurs existences et ont des enfants, et peuvent se séparer s'ils le souhaitent. Seule la maison royale peut être soumise à une cérémonie de mariage pour garantir l'absence de dispute d'héritage.
– les enfants sont rares, un seul par couple, deux plus rarement, avec beaucoup d'années d'écart.
– l'avis des elfes concernant ceux des leurs qui font leur vie avec un ou une humain(e) est assez mitigé, toutefois les demi-elfes sont bien acceptés dans leur société et certains peuvent avoir responsabilités de taille s'ils en ont les capacités.
– tous les elfes ne vivent pas retranchés dans leur forêt. On encourage vivement les plus jeunes, à leur entrée dans l'âge adulte, à effectuer un pèlerinage qui consiste à voyager dans tous Myrkrid et ainsi apprendre la vie. Certains se contentent de faire le tour de Vignedor avant de revenir sur leurs pas, pour la sécurité que ce royaume prodigue aux elfes, mais d'autres vont jusqu'à s'établir à Ruderoy pendant plusieurs années avant de rentrer, dégoûtés de l'humanité.
– d'autres elfes sont des elfes dit citadins, c'est à dire qu'ils vivent auprès des hommes sans pour autant être en pèlerinage. Ils ont choisi de s'établir au milieu des mortels pour des raisons qui leur sont propres, ou alors il s'agit d'elfes bannis par le royaume. Ils sont souvent relégués à des métiers ingrats et vivent parmi les pauvres parce qu'ils n'ont pas su s'adapter au système économique et monétaire des humains. Il n'est pas rare qu'ils rejoignent des guildes, notamment celle des voleurs ou des bardes.
– les elfes citadins vivants dans les villages sont moins malchanceux, ils peuvent offrir leurs services de guérisseurs et bien souvent, en Vignedor, les habitants n'hésitent pas à leur demander conseil.
HUMAINS DE DJEVELDYR ; Fonctionnement
– il n'y a pas de roi en Djeveldyr. Chaque petite ville, chaque village est autonome et a à sa tête un jarl et un chaman qui gèrent les affaires quotidiennes et magiques. Le jarl n'est pas un chef absolu à proprement parler, il est choisi par les habitants mais se doit de tenir des assemblées pour traiter les problèmes. Il est là pour trancher en cas de désaccord, de litige, ou de crime.
– le chaman était autrefois le magicien du village, il s'occupait de faire partir les esprits néfastes, ou de faire en sorte que les récoltes soient bonnes. Avec la disparition de la magie, le chaman est devenu le sage vers qui l'on se tourne pour des problèmes de morale, ainsi que le guérisseur. Souvent, il a appris la guérison auprès des elfes ou de l'ancien chaman.
– il n'y a pas d'armée, mais chaque homme et chaque femme est un guerrier comme second métier. C'est une coutume héritée de leurs ancêtres venus du nord. Ils étaient autrefois réputés pour être des guerriers sans peur et très forts, mais cela s'est perdu petit à petit, et aujourd'hui, rares sont les habitants à savoir réellement se battre, notamment dans les plus petits villages.
– il y a très peu de commerce, entre villes, ou vers l'extérieur. Les habitants produisent ce dont ils ont besoin, s'échangent parfois des denrées entre villages si besoin est, mais l'or ne intéresse que peu.
– chaque bourgade a ses couleurs et ses motifs, que ses habitants arborent sur leurs vêtements. Il leur est ainsi facile de se reconnaître.
– à Djeveldyr, le sens de l'hospitalité est une chose très importante. On a certes peu l'habitude d'y croiser des étrangers, cependant ces derniers seront toujours accueillis avec dévotion et chaleur. Il est naturel que l'hôte propose son lit à son invité, quitte à devoir dormir sur une paillasse dans la pièce principale. Il n'est pas rare que des feux de joie soient organisés pour fêter la venue d'un étranger s'il doit rester plusieurs jours.